
Récompensé par l' 'Etalon de Yennenga', Ali Zoaua du réalisateur marocain Nabil Ayoucha été projeté vendredi à l'Institut français de Dakar। C'est une peinture saisissante de l'univers des enfants de rue, sur fond d'amitié, de misère, de fatalité...
Source : Walfadjri
Voici un film qui mêle une tendresse touchante à une révoltante cruauté. L'arrière-fond est dramatique ; mais le scénario contient une série de petites scènes oscillant entre le comique et le pathétique. C'est l'histoire de quatre gamins des rues, sniffeurs invétérés de mauvaise colle, laissés à eux-mêmes. Dans l'ivresse de leur insouciance, prend forme une camaraderie sincère sortie des entrailles de la misère. Une violente bagarre entre bandes de sauvageons laisse sur le carreau l'un d'eux, Ali. Leur trio en survie, Kwika, Omar, Boubker, se fait alors un point d'honneur de lui offrir un enterrement de première classe. Une course contre la physiologie s'enclenche. Pendant que le cadavre leur copain gît au fond d'une cave, en proie à la décomposition, ils doivent collecter le nécessaire pour l'inhumer. Ils collectent les boulots insensés et enchaînent les petites magouilles pour arriver à leur fin. Devant l'épreuve se révèle un groupe d'enfants capables d'une grande intégrité dans leurs sentiments et prêts à tous les sacrifices pour offrir à Ali un luxe qu'il a jamais connu de sa courte vie. Le défunt garçon est né d'une mère prostituée et d'un père sans doute anonyme. Son dernier voyage est la sinistre métaphore d'une liberté qu'il n'a jamais connue. Il voulait être marin, voguer sur les eaux de la Méditerranée. La vareuse blanche lui servira de linceul. La maturité du jeu de jeunes comédiens fait du film du Marocain Nabil Ayouch une excellente réalisation. La caméra ne se lasse pas de lécher le visage poupon de ces héros immatures, espiègles mais dignes. Le jeune Boubker, boule de chair, cheveux en boucles, traînant dans les rues un inusable maillot de foot, crève littéralement le grand écran. Etoffé de plans larges sur la mer, le film renvoie aux profondeurs de l'enfance, trésor enfoui de sentiments purs, encore inviolés, que les péripéties de la vie altère immanquablement. Ali Zaoua repose la question métaphysique de l'égalité devant la mort, et remet en scène de façon remarquable la confrontation entre l'innocence du jeune âge et l'implacabilité du sort.
Voici un film qui mêle une tendresse touchante à une révoltante cruauté. L'arrière-fond est dramatique ; mais le scénario contient une série de petites scènes oscillant entre le comique et le pathétique. C'est l'histoire de quatre gamins des rues, sniffeurs invétérés de mauvaise colle, laissés à eux-mêmes. Dans l'ivresse de leur insouciance, prend forme une camaraderie sincère sortie des entrailles de la misère. Une violente bagarre entre bandes de sauvageons laisse sur le carreau l'un d'eux, Ali. Leur trio en survie, Kwika, Omar, Boubker, se fait alors un point d'honneur de lui offrir un enterrement de première classe. Une course contre la physiologie s'enclenche. Pendant que le cadavre leur copain gît au fond d'une cave, en proie à la décomposition, ils doivent collecter le nécessaire pour l'inhumer. Ils collectent les boulots insensés et enchaînent les petites magouilles pour arriver à leur fin. Devant l'épreuve se révèle un groupe d'enfants capables d'une grande intégrité dans leurs sentiments et prêts à tous les sacrifices pour offrir à Ali un luxe qu'il a jamais connu de sa courte vie. Le défunt garçon est né d'une mère prostituée et d'un père sans doute anonyme. Son dernier voyage est la sinistre métaphore d'une liberté qu'il n'a jamais connue. Il voulait être marin, voguer sur les eaux de la Méditerranée. La vareuse blanche lui servira de linceul. La maturité du jeu de jeunes comédiens fait du film du Marocain Nabil Ayouch une excellente réalisation. La caméra ne se lasse pas de lécher le visage poupon de ces héros immatures, espiègles mais dignes. Le jeune Boubker, boule de chair, cheveux en boucles, traînant dans les rues un inusable maillot de foot, crève littéralement le grand écran. Etoffé de plans larges sur la mer, le film renvoie aux profondeurs de l'enfance, trésor enfoui de sentiments purs, encore inviolés, que les péripéties de la vie altère immanquablement. Ali Zaoua repose la question métaphysique de l'égalité devant la mort, et remet en scène de façon remarquable la confrontation entre l'innocence du jeune âge et l'implacabilité du sort.
Primé en 2001 au Fespaco, le long métrage d'Ayouch a été projeté vendredi dernier à l'Institut français de Dakar dans la série des 'Etalons de Yennenga'
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