
Source de l'info : Le Phare (Kinshasa)
Les femmes de l'Inrb (Institut national de recherche biomédicale), en partenariat avec l'Institut de médecine tropicale d'Anvers (Imt), le projet Vlir et Mayalos, ont animé une conférence le jeudi 20 mars dans le cadre de la journée internationale de la femme. Parmi les intervenantes, il y avait Mme Elisabeth Pukuta, biologiste. Elle a parlé de « l'appui du laboratoire dans la surveillance de la rougeole en Rd Congo.
Mme Pukuta a indiqué que la rougeole, une maladie éradicable demeurait l'une des causes principales de mortalité et de morbidité en Rd Congo. De même la rubéole qui lui est semblable est apparemment bénigne mais a des conséquences graves chez la femme enceinte.
En vue de l'élimination et de la réduction de la mortalité de la rougeole des objectifs ont été fixés par l'Organisation mondiale de la santé (Oms) et le Fonds des Nations unies pour l'enfance (Unicef). Et la Rd Congo a souscrit à ces objectifs et a mis en place un système de surveillance depuis 2004.
Pour arriver à de bons résultats, le laboratoire national de référence pour la rougeole, rubéole et fièvre jaune a été mis sur pied et était fonctionnel depuis 2003.
Le laboratoire participe, a-t-elle dit, aux contrôles de qualité internationale (Proficiency test) depuis 2003 ; il est accrédité comme laboratoire national appuyé par l'Oms depuis 2004.
Elle a indiqué que le laboratoire a pour roles et fonctions de confirmer des cas suspects par la détection des anticorps IgM rougeole et rubéole, de déterminer les génotypes en circulation au pays, d'évaluer l'impact des campagnes de vaccination de la rougeole.
Une méthodologie a été mise en place pour la réussite de ce travail. Le personnel a été formé dans les différentes techniques comme Elisa pour la détection des anticorps IgM dans le sérum et dans le sang séché sur papier filtre ; l'isolement du virus sur cellules à partir de l'écouvillon de gorge, etc.
Pour ce faire, les échantillons de sang sont prélevés sur tous les cas suspects de rougeole en Rd Congo et envoyés au laboratoire, a-t-elle signalé ; les écouvillons de gorge sont prélevés par le personnel du labo qui doit en principe descendre sur le terrain lors des épidémies dans les différentes zones de santé du pays.
Ensuite, sur chaque échantillon de sérum ou papier filtre reçu au laboratoire sont effectuées par la technique d'Elisa indirect :
- La recherche des anticorps IgM rougeole
- La recherche des anticorps IgM rubéole sur tous les cas négatifs ou indéterminés en rougeole ;
- A partir des écouvillons de gorge sont réalisées l'isolement du virus rougeole/rubéole sur certaines cellules, etc.
Le séquençage des produits Pcr pour avoir le génotype du virus se fait au labo régional en Afrique du Sud ou au laboratoire national de santé publique du Luxembourg.
Résultats
Les résultats ont permis de cerner le génotype circulant en Rd Congo.
Pour la rougeole, il s'agit du génotype virus :
<>ï® B3 en 2002 et 2003 à Kinshasa
ï® B2 en 2004 à Kinshasa
ï® B2 en 2005 à Kinshasa
ï® B2 en 2006 au Bas-Congo, Kinshasa, Maniema, K. Oriental, Nord Kivu, Sud Kivu
ï® B2 en 2007: K. Oriental, P. Orientale, Sud Kivu
ï® Génotype virus de la rubéole;
ï® E1 en 2007 à Kinshasa
Ces résultats ont été obtenus malgré quelques difficultés rencontrées sur le terrain. Il s'agit notamment des fiches d'investigation mal remplies avec des données non mentionnées :
- 3,6% date de début maladie
- 3,9% date de prélèvement
- 2,6% sexe
- 80% date de dernière vaccination
- Insuffisance de la surveillance virologique
- tous les cas d'épidémies ne sont pas prélevés pour l'isolement viral suite à l'étendue du pays et des démarches administratives. Sur la même liste, elle a cité aussi l'impossibilité d'envoi des échantillons pour contrôle de qualité au laboratoire régional de référence suite au refus des transporteurs depuis l'année 2007 ; l'incidence négative sur l'accréditation du labo. Voici par ailleurs les résultats de nombre des prélèvements reçus par année présentés par l'oratrice dans deux tableaux.
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